Certains sont convaincus que l’intelligence c’est acquis pour la vie, que quoi qu’il se passe un individu va rester à sa place. Cette idée participe à une demande de stabilité confortable où tout le monde va pouvoir être étiqueté, empaqueté, stabilisé dans une classe sociale, un métier, une fonction et, utilisé là où ses capacités (que certains souhaiteraient voir figées) seront en mesure de produire un effet en adéquation avec le besoin de taylorisme (organisation scientifique du travail) de la belle civilisation franco-anglo-saxonne, où rien ou presque n’est remis en question parce qu’il faut que la machine produise le plus d’argent possible, dans un flux continu et si possible ascendant, vers des sommets de productivité toujours plus élevés, pour pouvoir continuer à justifier les idéologies dominantes actuelles.
Mais ce n’est pas exclusivement pour cette raison. Une autre raison, vient du fait que les tenants de professions, qualifiés par les termes « autorités compétentes légitimes », ne veulent pas voir cette « légitimité » remise en cause par ceux qui auraient conçu et mis en branle des stratégies de remise en cause pertinentes du système hiérarchique de la « parole compétente » faisant « autorité ». A ces personnes légitimement autorisées à être compétentes, je leurs dis que tout cela s’apparente beaucoup à faire un caprice permanent. Je leurs suggère de s’autoriser à grandir.
Il y a peu (fin des années 80, début des années 90), la neurogénèse à l’âge adulte, n’existait pas aux yeux de la science mainstream, surtout aux yeux de son idéologie du « tout le monde à sa place ». Je me souviens qu’il a fallu attendre le début du 21ème siècle pour que les médias de masse, commencent à battre en brèche le « dogme de la fixité neuronale » formulé par Santiago Ramón y Cajal qui interdisait au cerveau adulte le renouvellement de ses cellules nerveuses.
Actuellement nous assistons au même phénomène pour la physique « moderne » qui, se retrouvant dans des « culs de sacs dogmatiques », invente par l’entremise de ses « autorités compétentes légitimes » des artifices de plus en plus délirants, pour maintenir le château de sable théorique qui lui permet encore (pour quelques années de plus) de justifier les énormes budgets liés aux salaires et dépenses des recherches conduites par ces mêmes « autorités compétentes légitimes ».
Maintenant que le décadrage est fait, abordons le sujet de cet article.
La variation de l’intelligence au cours de la vie, ce n’est pas un serpent de mer. Pour preuve, l’usure du corps, qui produit peu à peu un déclin cognitif pour une grande partie de nos seniors. Bien sûr cette variation de l’intelligence est la plus évidente à constater, et, mis à part les « maladies » neurodégénératives graves pouvant se déclarer à tout âge de la vie, la variation de l’intelligence n’a pas vraiment fait l’objet d’études sérieuses qui la mettrait en évidence. Cela sans doute pour diverses raisons, comme par exemple, la pertinence de constater cette possible fluctuation (à quoi cela pourrait-il servir ?), les coûts engendrés par le suivi d’une cohorte de personnes, qui devraient rapporter une foule de paramètres composants leurs vies de tous les jours, et qui ne seraient sans doute pas exploitables, tant les variables seraient difficilement appréhendables scientifiquement. Nature des aliments ingérés au quotidien, fréquence, nature et doses des polluants inhalés, composantes psychologiques, liens affectifs, impacts des stress de la vie, etc. Le tout en liaison avec le génotype particulier à chaque individu.
Dans un souci d’esprit de synthèse et de concision, je vais en premier lieu décliner les 4 types de facteurs variatifs. Dans un souci d’honnêteté, je souligne que les facteurs que j’énonce ci-dessous sont pour la plupart spéculatif, et n’engage que ma vision du sujet.
Facteurs variatifs endogènes pouvant entraîner l’accroissement de l’intelligence
– Mutations génétiques
– Myopie (gènes communs entre intelligence et myopie ?) De nombreuses études rapportent l’existence d’associations entre myopie, intelligence, réussite scolaire (ex : Williams et coll. A comparison of measures of reading and intelligence as risk factors for the development of myopia in a UK cohort of children. Br J Ophthalmol. 2008;92(8):1117-21). Les myopes ont des scores en moyenne supérieurs pour les tests d’intelligence et les épreuves cognitives (Cohn et al. Myopia and intelligence : a pleiotropic relationship ? Hum. Genet, 1988 ;80 : 53-58).
– Acquisition de capacités psychomotrices et psychomotrices fines
– La qualité et la variation d’intensité de l’attention et de la concentration, capacité à maintenir ces deux facteurs dans le temps
– Degré de motivation par des facteurs sociaux acquis. Valorisation émotionnelle
– Degré de « perméance » (néologisme) aux stimuli, corrélé au traitement des flux informationnels permettant une adaptation au milieu de vie
– Niveau d’autonomie décisionnelle, pouvant être rattaché aux cinq traits centraux de la personnalité empiriquement mis en évidence par Goldberg (1990)
– Réponse aux stress par une conduite volontaire, amortisseurs émotionnels, résilience
– Dans de rares cas, des faits de violences ou d’un accident physique ont « révélés » certaines capacités cognitives non exprimées (talents pour le dessin, la peinture, etc.)
– Facteur de danger, de prise de risques, d’une façon plus générale intensité de fonctionnement lié à la situation environnementale d’un individu
– Entraînements adéquats permettant une fluidité dans les analyses et la mise en œuvre de solutions
– Amélioration du degré de prise en compte holistique de l’environnement, augmentation de ses capacités à imaginer/créer, de sa capacité d’empathie, et de sa capacité d’ouverture d’esprit (aptitude à dépasser une limitation sociale partagée/imposé, volontairement acquise ou passivement acceptée)
– Motivation
Facteurs variatifs exogènes pouvant entraîner l’accroissement de l’intelligence
– Supplémentations alimentaires, probiotiques
– Cadre de vie stimulant, expériences et activités jugées positives
– Liens sociaux d’un niveau intellectuel élevé
– Accès à des données de qualité, pertinentes et utiles pour l’individu
– Méditation, arts, lectures, études
– Techniques respiratoires, sports
– Méthodes de neurostimulations
Facteurs variatifs endogènes pouvant limiter ou entraîner une baisse de l’intelligence
– Mutations génétiques
– Facteurs organiques (mauvaise vue, audition altérée, troubles dys, déficiences métaboliques, etc.)
– Décision plus ou moins consciente de dévalorisation personnelle
– La qualité et la variation d’intensité de l’attention et de la concentration, incapacité à maintenir ces deux facteurs dans le temps
– Degré de perméance aux stimuli corrélé au degré d’inaptitude à une mise en résonnance adapté au milieu de vie
– Autonomie décisionnelle limitée
– Réponse aux stress par l’inhibition, conduites dépressives, troubles mentaux, addictions
– Limitants religieux, politiques, catégories d’appartenances sociales, croyances générales acquises et portés par un individu au fil du temps
– Neurogènése (âge adulte) anormale
Facteurs variatifs exogènes pouvant limiter ou entraîner une baisse de l’intelligence
– Polluants industriels, dioxines, gaz d’échappement, pesticides, insecticides, colorants, produits d’entretiens ménagers, matériaux de construction, radiations ionisantes, ondes électromagnétiques à hautes fréquences etc.
– Visionnage très fréquent des programmes de téléréalité et des séries romantiques qui a l’impact le plus négatif sur les performances cognitives et scolaires, de -11 % pour les maths à -16 % pour les connaissances (article de Alain Lieury, professeur émérite de psychologie cognitive, université Rennes II, et Sonia Lorant, laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication).
– Carences alimentaires par manque de moyens financiers, mauvaises habitudes nutritionnelles, pénuries de certaines denrées alimentaires
– Faits de violences (physiques, psychologiques, affectives etc.), accidents physiques
– Dépassement de la capacité de l’individu à gérer positivement le stress
– Enseignements archaïques, systèmes d’éducations obsolètes, politique éducative inadéquate.
Tous ces facteurs, qu’ils soient endogènes ou exogènes entrainant la baisse, le maintien ou la hausse de la « mesure » de l’intelligence sont tantôt réversibles, tantôt irréversibles, en fonction du degré d’intensité que ces facteurs auront atteint. Mais souvenez-vous toujours d’une chose, monter est un art difficile, par contre descendre, il suffit de se laisser glisser…
Dans un futur proche, nous assisterons sûrement à l’élaboration de conduites à tenir holistiques qui tendront pour le moins à maintenir à niveau l’intelligence d’un individu, voire à la renforcer. Ces programmes probiotiques devront être adaptés au cas par cas, en fonction du génotype de chaque personne, et de ses sensibilités particulières, révélés entre autre par une attention fine porté aux ressentis lors de l’activation des nocicepteurs et des arcs reflexes qui en sont les feedback incontournables. Dans le cas d’atteintes se déclarant sur des longues durées et à bas bruit, rendant leur identification difficile, il sera nécessaire de renoncer à toute habitude supposée ou soupçonnée abiotique pour ne pas prendre le risque de se réveiller un beau matin avec un cerveau-éponge comme l’ont malheureusement expérimenté certaines personnes en France et qui en sont mortes (120 morts officielles), lors de l’épisode Creutzfeldt-Jakob (début des années 1980)
Pour finir sur une note positive, le capital intelligence d’un individu à la naissance va dépendre en grande partie de son patrimoine génétique, croyant fermement à l’amélioration de l’être humain par lui-même, je suis sûr que quel que soit son capital de départ, avec un peu de bonne volonté, il est possible de grappiller quelques points. Et puis avoir un THQI n’est surement pas la recette du bonheur, ni même celle de l’intelligence, car celle-là, elle vient sûrement autant du cerveau… que du cœur.
Je vous aime
DP