Actuellement, nous dit-il, l’Information du public en la matière est restée plus romantique que scientifique. De nombreux mythes perdurent encore, notamment en ce qui concerne les pensées simultanées, les pensées en arborescence et la petite noblesse attribuée aux enfants surdoués.
Le QI de 130 n’a pratiquement aucun sens, quand on voit actuellement les profils très hétérogènes, qui démontrent que le test de QI n’a qu’un sens très relatif. Un surdoué peut l’être sans pour autant avoir un QI mesuré au-dessus de 130.
A partir du moment où la personne est stressée, il y a une déconnexion de la partie cognitive au profit de la partie émotionnelle, et dès lors ce n’est pas de l’intelligence que l’on mesure, c’est de l’anxiété. Malheureusement encore aujourd’hui, bon nombre de psychologues s’en tiennent au QI sans vraiment regarder les subtests, sans les mettre en relation, quand il y a des écarts considérables, alors qu’il conviendrait de faire une analyse extrêmement pointue. Tout ce qui est répétitif, mais aussi le stress du chronomètre, la lassitude qu’apportent les tests, voire même le refus de se soumettre à un test qui ne semble avoir aucun sens, affectent grandement les résultats des tests de QI.
Faire rentrer un surdoué dans un moule s’apparente à de la maltraitance, mais aussi, cela peut générer au niveau cognitif, des dépressions, de l’anorexie, voire des suicides.
Pour se sentir bien, un surdoué doit comprendre comment il fonctionne, sur le plan émotionnel, affectif, sur un plan social, et par extension, pour qu’il soit en mesure de se définir de façon globale, et non uniquement sur l’aspect strictement intellectuel. Personne ne peut se résumer à un QI.
Il faut former les psychologues, pour qu’ils puissent établir une anamnèse et une analyse fine. Les enseignants doivent aussi être formés, pour adapter les contenus aux rythmes et aux caractéristiques des élèves.