Maud Besançon étudie les enfants à haut potentiel. Quand nous faisons passer un test de créativité aux enfants à haut potentiel (QI au-dessus de 130), nous constatons que certains ont un haut potentiel créatif et d’autres n’en ont pas. Et à l’inverse nous constatons que certains ont un haut potentiel créatif mais n’ont pas un haut potentiel intellectuel.
La différence ne se situe pas uniquement au niveau de l’environnement éducationnel, culturel et social. Il y a des bases neurologiques qui attestent de cette différence, notamment au niveau du cortex préfrontal, où les enfants à haut potentiel créatif ont plus de connections.
Pour détecter les enfants à haut potentiel créatif, nous avons créé un test qui s’appelle EPOC, évaluation du potentiel créatif, avec Todd Lubart et Batiste Barbot. Ce test permet d’évaluer deux formes de pensées.
Dans un processus créatif, il y a deux formes de pensées qui sont importantes. La pensée divergente exploratoire, et la pensée convergente intégrative. Nous envisageons dans ce test, que la pensée créative va aussi dépendre du domaine, c’est à dire que nous pouvons être créatif dans le domaine verbal, mais ne pas l’être du tout en ce qui concerne la musique.
L’outil EPOC permet d’évaluer le potentiel créatif dans deux domaines, le domaine verbal et le domaine graphique.
Actuellement, nous en train d’élaborer d’autres modules, qui permettront l’évaluation de la créativité musicale, la créativité sociale et aussi mathématique.
Un haut potentiel intellectuel, ne fonctionnera pas cognitivement de la même façon qu’un haut potentiel créatif. De plus en plus d’entreprises sont à la recherche de ces hauts potentiels créatifs.
Dans les années qui viennent, Maud Besançon va travailler sur l’influence des pédagogies conduites dans les écoles, en relation avec le bien être, et sur comment les sportifs de hauts niveaux peuvent être créatifs.
DP