Les philo-cognitifs sont ces individus, enfants ou adultes, qui réfléchissent de façon différente et ne peuvent s’arrêter de penser. Appelés tour à tour surdoués, précoces, hauts potentiels, ils ont été décrits d’une seule et même façon, alors qu’ils révèlent en vérité deux types distincts d’intelligence. Là où certains, brillants et inadaptés, font la « révolution de la pensée », d’autres, en effet, s’imposent comme les piliers de leur environnement, lui apportant raison et équilibre.
Parce qu’à l’évidence, les « hauts potentiels » ne sont pas tous les mêmes. Une psychologue, un pédopsychiatre et un neuroscientifique ont mené pendant 2 ans une étude dont ils dévoilent les conclusions dans un ouvrage sorti le 30 janvier 2019 aux éditions Odile Jacob : « Les Philocognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement… ».
Ce livre est disponible dans toutes les librairies et en e-boutique.
ENFANTS PRÉCOCES, UNE ACTIVITÉ CÉRÉBRALE INTENSE
Ce livre s’intéresse particulièrement aux enfants précoces et reprend notamment les résultats de l’étude co-financée par la Fondation APICIL à hauteur de 50 000€. Cette recherche menée pendant 2 ans, au sein du CERMEP (Centre d’Imagerie du Vivant de Lyon) par Dominic Sappey-Marinier et Fanny Nusbaum a analysé l’anatomie et les spécificités fonctionnelles du cerveau des enfants dits à «haut potentiel». Les résultats surprenants sont exposés au sein de l’ouvrage page 168.
L’étude du CERMEP a porté sur près de 80 enfants de 8 à 12 ans de la région Auvergne-Rhône-Alpes répartis en quatre groupes d’enfants « Contrôles » au QI d’environ 105, « Laminaires » au QI moyen de 140, « Complexes » au QI moyen de 130 et TDAH (troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) au QI standard qui présentent des troubles proches des « Complexes ». Chaque enfant a passé une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) de 50 minutes, technique à la fois non invasive, non irradiante et sans effet pour l’organisme pour étudier à la fois l’anatomie et le fonctionnement du cerveau. Cette recherche a permis de caractériser l’activité cérébrale spécifique des enfants à haut potentiel, et d’objectiver la différence entre les philo-laminaires et les philo-complexes pour permettre une meilleure prise en charge
de leur souffrance respective. Le livre s’attache à retranscrire le profil psychologique et l’étonnant cerveau des enfants philo-cognitifs.
CONSTAT
Des aptitudes exceptionnelles pouvant engendrer une douleur morale.
Les philo-cognitifs (aussi appelés surdoués, précoces ou hauts potentiels) sont des individus qui investissent massivement la sphère de la pensée. Deux types distincts d’intelligence sont identifiés :
• Les Philo-Complexes : Des « ouvreurs de voie » qui présentent des pensées fulgurantes mais aussi des comportements inadaptés. Ils remettent en question les évidences et ne connaissent pas le repos de l’esprit.
• Les Philo-Laminaires : Des « couteaux suisses » qui présentent un panel très étendu de capacités et une adaptation irréprochable. Ils sont les piliers de leur environnement. Ils comprennent très bien autrui mais se sentent en danger dans le royaume des émotions.
Les philo-cognitifs ont un besoin fondamental de penser, de réfléchir et d’extrapoler. Mais aujourd’hui, ils véhiculent beaucoup de fantasmes et d’idées reçues. Les trois auteurs donnent un éclaircissement sur le profil psychologique de ces personnes : leurs aptitudes exceptionnelles, leurs schémas de pensée. L’ouvrage permet, également, de mettre en lumière les difficultés que ces personnes rencontrent au quotidien et qui peuvent engendrer de la souffrance et de la douleur morale. La philo-cognition peut se révéler parfois comme un fardeau et engendrer un sentiment d’incompréhension et une acuité extrême qui rend les plus petites sensations et émotions douloureuses.
À PROPOS DES AUTEURS DU LIVRE
Fanny Nusbaum, docteur en psychologie, est psychologue et chercheur associé en psychologie et neurosciences à l’Université? de Lyon. Elle est fondatrice et dirigeante du Centre PSYRENE spécialisé? dans l’évaluation, le diagnostic et le développement de potentiels.
Olivier Revol, pédopsychiatre, dirige le centre des troubles de l’apprentissage de l’hôpital neurologique de Lyon et milite depuis plus de trente ans pour que chaque enfant puisse accéder au plaisir d’apprendre.
Dominic Sappey-Marinier est enseignant-chercheur en biophysique, imagerie médicale et neurosciences à la faculté? de médecine de l’Université de Lyon.
À PROPOS DE LA FONDATION APICIL
La Fondation APICIL contre la douleur est Reconnue d’Utilité Publique depuis sa création en 2004. Cette reconnaissance par le Conseil d’État implique un fonctionnement non lucratif, une gestion financière désintéressée et une cause d’intérêt général. La Fondation APICIL a un objectif unique : contribuer au soulagement de la douleur des patients, de leurs proches et également de celle des soignants sur l’ensemble du territoire français. À ce jour, 9,5 millions d’euros ont été consacrés à 670 projets et actions innovantes. La Fondation APICIL se positionne comme une valeur ajoutée aux missions de la collectivité, comme un starter de projets, un incubateur d’innovation. Les projets innovants, originaux sont encouragés pour donner de l’ampleur à des moyens efficaces mais trop peu développés qui ne bénéficient pas toujours de financements publics. Pour plus d’informations : www.fondation-apicil.org